Qui sommes-nous ?

François Roux

La prime jeunesse

Ma formation scolaire s’est interrompue après avoir obtenu un CAP de mécanicien d’automobile. La première partie de ma vie professionnelle fut donc consacrée à la réparation de voitures dans un garage de la Côte d’Azur. Ensuite, je me suis orienté vers la maintenance aéronautique, comme électromécanicien dans la marine nationale. Et, fortuitement, j’ai découvert Briançon et ses montagnes, l’hiver et l’été.

La jeunesse

J’ai repris mes études pour obtenir un CAP de dessinateur en mécanique générale. Puis j’ai poursuivi dans cette voie en réussissant un diplôme de dessinateur d’étude (AFPA), toujours en mécanique générale. Après, le désir de montagne m’a poussé à revenir à Briançon où j’ai trouvé un emploi de dépanneur électroménager à domicile, grâce auquel j’ai parcouru les vallées du briançonnais, aperçu les cimes et décidé d’y accéder. Comme j’avais été émerveillé vers 18 ans par les sensations de glisse que procure le ski alpin. J’ai décidé de postuler pour un emploi de perchman à la station de Montgenèvre, afin de perfectionner mes techniques, jusqu’à avoir l’idée de devenir moniteur. Parallèlement, j’ai rencontré un guide de haute montagne, perchman comme moi, avec lequel j’ai sympathisé et qui m’a entraîné dans ce milieu qui, tout à la fois, m’attire et m’effraie.

Ce changement d’activité de loisir a réorienté ma vie professionnelle. Car si l’on veut faire du ski alpin et de la montagne toute l’année, à défaut d’être fortuné, il faut devenir moniteur et guide. Après plusieurs échecs à la sélection pour la certification de moniteur, j’ai travaillé à l’Union des Centres Sportifs de Plein Air (UCPA) ou des formateurs m’ont préparé aux examens. Alors, j’ai enchaîné le premier degré de moniteur, l’aspirant guide, le deuxième degré et le guide.

La quarantaine

J’ai donc travaillé comme moniteur de ski alpin et guide de haute montagne à l’UCPA et constaté que je n’étais pas pertinent pour transmettre les techniques sportives que je mettais pourtant en œuvre quotidiennement. J’ai donc demandé au responsable du service formation comment je pouvais améliorer mes compétences pédagogiques et didactiques. Il m’a proposé, dans le cadre d’un congé individuel de formation (CIF), de participer à un diplôme universitaire en sciences de l’éducation, qui m’a permis de mieux transmettre mes savoirs et de découvrir que je ne savais pas quoi transmettre en ski alpin. Car les jeunes compétiteurs avec lesquels je concourrais le dimanche dans les compétions régionales, n’effectuaient pas du tout les techniques institutionnalisées par le mémento du ski français.

Cinq ans après, qui est le délai légal pour obtenir un nouveau CIF, j’ai démarché plusieurs universités (ergonomie et sciences techniques des activités sportives [STAPS]) pour participer à une formation susceptible de m’éclairer. C’est à Orsay que j’ai intégré le cursus universitaire de maîtrise d’éducation et motricité en STAPS. Puis en DEA, au laboratoire de didactique des sciences et des techniques de l’École Normale Supérieure de Cachan, sous la direction de Jean-Louis Martinand, puis en thèse de doctorat avec Alain Durey, en collaboration avec le service des recherches avancées des skis Rossignol et le DTN de la Fédération Française de ski. Et c’est au cours de ce travail de recherche que nous avons appris à modéliser, en trois dimensions, le système “corps polyarticulé du skieur-skis-contexte physique”.

L’âge mûr !

Depuis, j’ai mis nos découvertes à l’épreuve de l’entraînement réel, durant six années, avec le club des sport des Deux Alpes. Avec les entraîneurs de ce club, nous avons formalisé une “grille d’observation” des techniques des skieurs, qui vise à objectiver leurs évaluations et à mettre en mots leurs conseils et une progression techniques qui propose de franchir les étapes de la technicité, au cours d’un continuum où une seule habileté motrice est modifiée, cela de l’initiation au plus haut niveau de compétition, J’ai participé à l’enseignement de la technologie du ski alpin auprès des stagiaires du deuxième degré entraîneur à l’école Nationale de ski et d’Alpinisme. J’ai collaboré et collabore encore avec des entraîneurs et des skieurs de coupe du Monde. J’organise, avec une certaine réussite des stages de formation pour préparer des apprentis moniteurs aux épreuves de cette certification. Je donne des cours de ski et j’encadre des activités d’alpinisme et d’escalade.

Hubert Verwilghen

Ingénieur Quality Control System measurement and control
Process Control, Software
Engineering Practices and System design
OSU CMH USA